Envie de voir la vie en rose ? De calmer son « vélo intérieur » ? De mettre les petits soucis quotidiens de côté et d’appréhender vos journées plus positivement ? Cette petite voix qui nous accompagne souvent est toute petite certes, mais elle est toute puissante. Elle ne cesse de nous dire « tu ne pourras pas réussir! », « c’est trop fort pour toi », « Pas le temps suffisant pour réaliser ton objectif! »…
Négative et destructrice, elle est d’un danger réel, car elle pourra mettre tous nos efforts en péril. Cette voix intérieure est formée d’autosuggestions négatives incessantes.
La méthode Coué se propose de prendre conscience de ses propres automatismes inconscients, et de se reprogrammer autrement, en les remplaçant par des antidotes positifs. Conçue par Emile Coué en 1913, un psychologue et pharmacien français. Dans sa pharmacie, il s’est aperçu des bienfaits de la suggestion, en vendant des médicaments avec de bonnes paroles qui décuplaient l’effet de ses potions (Effet Placebo).
Cette méthode fut à son apogée dans l’entre-deux-guerres notamment aux États-Unis, elle trouve par la suite ses prolongements dans la pensée positive, puis la psychologie positive. De son vivant, Coué suscita un vif enthousiasme et connut une renommée internationale par les résultats surprenants qu’il parvenait à obtenir au cours de ses séances.
Il considère que toute idée qui se grave dans notre esprit tend à devenir une réalité dans l’ordre du possible. « Si étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir » répétait-il inlassablement. Ainsi, cette méthode se fonde sur la répétition de « prophéties auto-réalisatrices », censées entraîner l’adhésion du sujet aux idées positives qu’il conçoit et ainsi un mieux-être psychologique ou physique s’installe.
C’est une manière de « s’implanter une idée, en soi même par soi-même. » Coué considère que l’imagination, plus que la volonté, détermine nos actes : contrairement à ce que l’on enseigne, ce n’est pas notre volonté qui nous fait agir, mais notre imagination (être inconscient). S’il nous arrive souvent de faire ce que nous voulons, c’est que nous pensons en même temps que nous pouvons.
Cette imagination est en fait une immense ressource qu’il faut utiliser à bon escient en y répandant des idées positives. Chaque fois que volonté et imagination sont en lutte, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception. Il y a trois manières d’utiliser l’autosuggestion : par le corps, par la visualisation et par les mots.
Remplacer le négatif par le positif, par ses mots, ses mouvements et gestes du corps, par son imagination, se dire que l’évolution est possible, permet d’ouvrir la porte au meilleur de nous-même et de l’univers.
M. Chafik MEKRAI HARTI
Coach ICF
Formateur et consultant senior
Directeur du cabinet HORIZON RH.
Article du magazine « AIGLE », 9ème édition