Une simple recherche «stress», sur Google, donne 1.350.000.000 résultats. Wao !!! C’est juste énorme et révélateur de l’importance du sujet.
Dans cet article, je ne vais pas produire un Nième article sur les méfaits du stress et sur les techniques pour le juguler. Ce n’est nullement mon but.
Dans cet article, je vais partager avec vous mon histoire avec le stress et l’évolution qu’a connue ma pratique quant à la gestion de mon stress et de celui des autres : clients, famille ou amis.
UNE BRADERIE D’ACTIVITÉS
Au début, mon approche était «techniciste». Pour vaincre le stress, j’excellais dans l’énumération des activités à faire tels le sport, la marche, le yoga, la méditation et j’en passe.
Mais, rapidement, je me suis rendu compte que ces activités me distrayaient «sur le moment», mais ne réglaient pas mon problème de stress. Je manquais toujours d’air. Et j’avais l’étrange sensation de ne plus être maîtresse de mon corps.
Un jour, j’ai eu une forte envie de broder, car je suis une excellente brodeuse. Je réalise de beaux tableaux avec le «point de croix», depuis mes quinze ans. J’ai acheté le nécessaire : d’abord, un magazine de broderie pour sélectionner un motif, puis les fils de couleurs, le tissu et les aiguilles. J’ai plongé, le soir même, dans mon ouvrage.
Au bout de quelques minutes, j’ai ressenti une certaine sérénité me gagner. Bien sûr, j’aime broder. Je suis très grande manuelle. Mais, ce jour-là, c’était différent. Je ressentais la sérénité se sinuer dans mon corps. Je sentais de petites vannes s’ouvrir. Et cela me faisait du bien.
Ce premier soir, j’ai continué à broder jusqu’à une heure très tardive. Quand j’ai quitté mon petit coin atelier, il était 3 heures du matin. J’ai pensé, avec gravité, au lendemain et à la fatigue avec laquelle je me réveille depuis un certain temps quand je dormais à 23 h. Avec ces 4 heures de déficit de sommeil, je me préparais à une journée «infernale».
Mais, le lendemain, j’ai ressenti un peu de légèreté, sensation que j’avais perdu depuis un certain temps.
Dès que je suis rentrée chez moi, je me suis remise à mon ouvrage. Ainsi, au fil des soirées (car j’ai brodé plusieurs tableaux), je me sentais de plus en plus mieux au point d’être bien.
Cet épisode de ma vie m’a éclairé sur une chose très importante. La gestion du stress est une affaire personnelle.
LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ET MOI
Mes formations en développement personnel m’ont permis de comprendre ce qui s’est passé ce soir et les autres soirs où je brodais. En plongeant dans mon ouvrage, je rentrais dans ma bulle. Je retrouve ma solitude que j’avais perdue, à l’époque. Je venais d’avoir mon premier bébé, aujourd’hui, âgée de 25 ans, et j’étais chargée de la promotion à l’international. J’ai été portée par ces deux beaux projets. Et j’ai oublié de nourrir mon besoin de solitude.
Certes, j’aime le contact. Et je m’en nourris. Mais, j’ai aussi besoin de moments pour «réécrire mon monde». De solitude. La broderie m’offre cette solitude même en présence des autres.
Par ailleurs, les outils de développement personnel ont bonifié mon approche d’un nouvel angle d’attaque. De «techniciste», mon approche est devenue humaniste.
4 CHALLENGES POUR VAINCRE LE STRESS
J’ai nourri mon approche de mon expérience personnelle et des outils de coaching. Je la partage avec vous en
quatre challenges :
1 er challenge : Prenez du temps pour vous sur les 24h de la journée, prenez dix minutes pour vous et rien que pour vous. Je sais que ce n’est pas facile. Mais, je vous fais confiance. Vous pouvez y arriver à force de répétitions. Merci Coué.
L’Oréal, aussi, a raison, car «vous les valez bien ces dix minutes»
Mon ami et idole Marshall Rosenberg parle d’égoïsme positif, bienveillant. Oui, s’autoriser ces dix minutes que pour soi est une forme de bienveillance envers soi. Charité bien ordonnée commence par soi, dit-on.
2ème challenge : Qu’en faire ?
Durant, ces dix minutes, restez à l’écoute de vous-même et de votre corps. A la recherche de votre besoin. Nous sommes des êtres pétris de besoins. Le besoin est vivant. Nous ne pouvons en faire l’économie. Selon Taïbi Kahler, concepteur de la PCM, Process Communication Model, le besoin psychologique est un désir puissant que nous cherchons à satisfaire de façon consciente ou inconsciente. Sa satisfaction génère, automatiquement, motivation et bien-être. Par contre, sa non-satisfaction génère une baisse d’énergie et de la démotivation. C’est la porte d’entrée pour le
stress.
Tant que ce besoin psychologique n’est pas satisfait, quelle que soit l’activité que nous mettons en place, nous sommes proie au stress.
Dans mon cas, j’avais besoin de solitude. Pour Fedwa, mon amie, elle a besoin d’un bon café et un chocolat noir, avant d’aller au travail. Conseiller la broderie ou un café-chocolat à une autre personne est dolosif. Nous induisons la personne en erreur, ce qui, malencontreusement, entretient son stress.
3ème challenge : Le nourrir
Une fois votre besoin psychologique reconnu, soyez généreux/se. Soyez persévérant/te. Et soyez EGOISTE. Cela doit devenir votre plus importante préoccupation quotidienne.
En situation de stress, notre cerveau se sent attaqué. Il secrète, alors, l’adrénaline. Quand nous satisfaisons notre besoin psychologique, notre cerveau secrète l’endorphine. L’hormone de bonheur. C’est ce qui explique la «légèreté» que j’avais ressenti le lendemain de ma première nuit de broderie (après des années de rupture).
L’énergie libérée par un besoin psychologique satisfait est très forte et très profonde. Dix minutes par jour peuvent vous donner assez d’énergie pour faire face aux imprévus d’une «journée moyenne».
4ème challenge : Ritualiser
Maintenant, je vous invite à ritualiser ces moments où vous vous souciez de satisfaire votre besoin psychologique. Rien ne peut vous en dérouter. J’ai toujours ma boîte de broderie. Fedwa déguste, toujours chaque matin, son café et son chocolat.
Au fil du temps, votre corps constituera une belle réserve d’énergie positive qui vous aidera à faire face aux situations inextricables. Et vous avez développé les automatismes nécessaires pour aller en chercher «de façon consciente ou inconsciente », quand vous commencez à en manquer.
Mme. Nezha HAMI-EDDINE ECHAÏRI
Consultante – Coach professionnelle
Conférencière et journaliste
Chercheuse en développement personnel
Article du magazine « AIGLE », 4ème édition